La Thaïlande peut s'enorgueillir de n'avoir jamais été colonisée par une quelconque puissance étrangère dans son histoire. Ceci a sûrement participé à faire des thaïlandais un peuple décomplexé et souriant. Cependant, il nous semble que l'authenticité de ce pays souffre de l'invasion touristique lancée il y a plusieurs décennies. Espérons que l'avenir ne réserve pas le même sort aux pays voisins.
14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21 mai
Ultime étape de notre long périple : Bangkok. Ville immense, ultra-moderne et surpeuplée, nous voici dans une mégalopole asiatique. Heureusement, notre hôte possède un petit havre de paix en plein cœur de la cité bouillonnante. Two Charuson, musicien thaïlandais élevé à Londres est un passionné de cuisine et de voyage. De restaurant en restaurant, nous découvrons avec lui les saveurs orientales de cette partie du monde. Héritier d'une riche famille de Bangkok, il nous emmène l'espace d'un week-end dans ses demeures secondaires : un appartement au dernier étage d'une tour surplombant la mer du Golfe de Thaïlande et un chalet sur pilotis tout en hauteur au bord d'un immense lac sauvage. De quoi terminer en beauté en appréciant la valeur des choses, ce qui semble se perdre chez certains avec l'habitude du luxe.
08, 09, 10, 11, 12 et 13 mai
En
route pour Bangkok nous faisons deux escales dans deux haut-lieux
historiques de la Thaïlande. La première, Sukhothaï, possède
encore dans sa vieille ville des vestiges du royaume fondateur du
Siam. L'alphabet thaï fût créé sous cette dynastie. Le site, que
nous découvrons au lever du jour, est un ensemble de temples
bouddhistes ornés de statues majestueuses de l' « Eveillé »
laissant imaginer la richesse artistique de l'époque. Notre deuxième
étapes est Lopburi, ville peuplée de singes vénérés par les
habitants. Elle fût autrefois seconde capitale du puissant royaume
d'Ayutthaya. A son apogée, le roi Naraï entretenait des relations
privilégiées avec la cour du Roi Soleil qui chercha, en vain, à
convertir le Siam au catholicisme. Malheureusement, l'état de
conservation du palais royal nous rappelle plutôt les ruines
romaines de Lyon que le château de Versailles.
29, 30 avril et 01, 02, 03, 04, 05, 06, 07 mai
Ultime
étape de notre fabuleux voyage de 7 mois, la Thaîlande s'ouvre à
nous de l'autre côté du Mékong. Une rivière sépare le Laos de la
Thaïlande, deux mondes à des décennies de modernité d'écart mais
seulement quelques minutes de bateau à moteur. Nous retrouvons le
charme (ou non) des grandes villes, de la circulation abondante, des
autoroutes, de l'animation des rues et des supermarchés. Au milieu
de tout ça, les thaïlandais vivent beaucoup plus libérés que
leurs proches voisins du nord, comme en témoigne leur exubérance et
leur mode vestimentaire souvent court, très très court. Ce peuple
est également réputé pour son sourire, malheureusement parfois
terni par un tourisme éclectique et omniprésent qui constitue un
revenu essentiel du tigre thaïlandais. Seulement voilà, il prend
ici sa forme la plus perverse et fait de la Thaïlande la principale
destination du tourisme sexuel dans le monde. Dans chaque villes,
nous déplorons ses couples disparates main dans la main, l'homme
vieux, gros, moche, blanc, la femme jeune, mince, belle et thaï.
La
capitale du nord du pays, Chiang Mai, autrefois centre culturel
important, perd chaque jour un peu plus de son authenticité. Nous
louons une moto pour s'en aller dompter les routes sinueuses de la
province frontalière avec le Myanmar (ancienne Birmanie). Les routes
sont agréables, les paysages magnifiques et la circulation
raisonnable. Nous traversons des montagnes recouvertes de végétation
luxuriante, des canyons, des cascades et des forêts de pins aux
parfums si familiers.
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