19, 20, 21, 22, 23, 24 décembre 2011

      Sous un soleil assommant, au milieu des rizières et des hectares de cocotiers se dressent sur les places des villages de Goa des églises immaculées. Cet état qui regroupe la plus grosse communauté catholique de l'Inde est également le lieu de débauche de la jeunesse citadine indienne venue profiter de l'alcool bon marché et des Rave parties sur la plage. Au nord Calangute et au sud Colva beach sont prises d'assaut par les russes, à tel point que tous les panneaux informatifs sont traduits dans la langue du peuple rouge que le soleil a rendu ici écarlate. 
 
      Vasco de Gama, en débarquant à Goa, a transformé cette enclave en capitale internationale des épices, faisant alors la renommée de l'empire portugais de l'époque. Pourtant, dans les rues mortes du vieux Goa d'aujourd'hui, rien ne laisse imaginer une telle grandeur économique : il ne reste qu'une poignée d'églises. La ville qui détrônait Venise au XVIe siècle a été désertée pour Panjim à la suite d'épidémies dévastatrices, annonçant le déclin précipité du rayonnement portugais. Nous ne ressentons, à l'inverse de la petite île oubliée de Diu, aucun attachement à la Lusitanie. Il ne reste du Portugal que des églises, une religion imposée, des noms de famille sur les portes et quelques mots qui survivent dans la bouche des plus âgés.

      Nous louons, pour une  bouché de pain, un scooter pour tenter d'explorer les plages paradisiaques de sable fin aux extrémités nord et sud de l'état. La pollution transforme parfois ce paradis en un enfer d'immondices jonchant le sable blanc aux pieds des falaises de cocotiers. Les indiens n'ont pour l'instant aucune notion d'écologie ni de respect de l'environnement, ils laissent donc tout naturellement sur les plages canettes de bière et emballages. Quel dommage !

Sud de Goa

La maison Menezes-Brangança à Chandor
Maison coloniale portugaise typique, toujours habitée par la famille 

Nuit à la belle étoile sur la plage de Cabo de Rama

 Plage d'Agonda

Avec Darren Fernandes, notre hôte d'origine portugaise

Photos du 22 au 24 décembre 2011

Vieille ville de Goa

Eglise de Saint François d'Assise

Couvent de Sainte Monique



"ne pas fumer, ne pas cracher"

Photos du 20 décembre 2011

Nord de Goa

Embouchure du fleuve Tiracol au niveau de la mer d'Oman

Plage de Querim


  
De gauche à droite : Rita (notre hôte russe), Mathieu, Ira (une amie de Rita, ukrainienne), Emi, Wendy (une couchsurfeuse chinoise de 50 ans)

Photos du 19 au 21 décembre 2011

Video Rajasthan 1ere partie


14, 15, 16, 17, 18 décembre


          Siddhart Rajput, 28 ans, chirurgien de profession, nous accueille chez lui à Bombay. Il ne vit cependant pas dans un palace, mais dans une chambre de 8 mètres carrés réservée aux étudiants en médecine, au 8ème étage d'un hôpital universitaire. Il reste dans cet endroit, avec douches et toilettes communes insalubres, car il profite du logement, proche du centre ville, gratuitement. Pourtant, il travaille aux soins intensifs d'une des meilleures cliniques privées de Bombay. Profiter du système, c'est le sport national en Inde. L’État n'est absolument pas regardant sur les lois qu'il vote, ce qui explique combien il est facile de tricher et pourquoi la corruption est présente de partout. Un médecin généraliste par exemple, touche 40% de la prestation du spécialiste chez qui il envoie ses patients. 

            Bombay contraste avec le reste de l'Inde. Les rues sont presque propres, les automobilistes respectent presque le code de la route et les saris traditionnels sont presque tous rangés au placard. Bombay est résolument une ville moderne. Ses grattes-ciel, ses bâtiments anglais et ses parcs transformés en terrain de cricket recouvrent une bonne partie de la mégalopole. Bombay est aussi une terre de contraste. Les « private parties » (fêtes privées) des acteurs de Bollywood dans les hôtels de luxe se tiennent à deux pas des bidonvilles où (sur)vivent les familles les plus démunies. C'est également dans cette grande ville que nous avons assistés à nos premières échauffourées entre indiens. Peut-être est-ce dû au niveau élevé de stress qui règne ici. Tout semble partir d'une minuscule altercation mais peut dégénérer en une véritable bagarre sans que personne ne se soucie de calmer le jeu. Chacun ses affaires, surtout à Bombay, capitale économique de l'Inde. Nous ne sommes quasiment pas interpellés dans la rue pour nous saluer, nous n'échangeons que très peu de sourire avec d'autres passants ; Paris, New-York sont impersonnels, Bombay aussi. Enfin cette presque-île est une prouesse, celle de faire tenir 19 millions d'habitants, le quart de la France, 3 fois la Belgique, 500 stades Geoffroy Guichard, dans une seule ville. Si bien que l'on raconte que « d'ici 10 ans, les chiens ne remueront plus la queue de gauche à droite mais de bas en haut ».

Bombay



Victoria Station 

Bombay néogothique

Les dabbawala de Bombay
Ils acheminent tous les jours les déjeuners préparés au domicile jusqu'au lieu de travail
Redistribution des repas à la sortie de la gare en fonction de la destination finale

16 décembre 2011 : Emi a 22 ans
JOYEUX ANNIVERSAIRE !


Elephanta Cave (grottes d'Elephanta)
sculptures monumentales en l'honneur de Shiva, dieu de la destruction

 La chambre de Gandhi à Bombay

La mosquée Haji Ali Dargah et ses fidèles

 Amoureux modernes le long du "Queen's necklace" ("Collier de la Reine")

Siddhart, chirugien, notre hôte à Bombay
Photos du 14 au 18 décembre 2011

Oiseaux du Gujarat

Souïmanga asiatique
Nectarinia asiatica


Canard à bec tacheté
Anas poecilorhyncha
 
Héron intermédiaire
Mesophoyx intermedia
 
Pélican de Dalmatie
Pelacanus crispus
 
Martin des berges
Acridotheres ginginianus

Ibis

Paon bleu
Pavo cristatus

Etourneaux des pagodes
Sturnus pagodarum

11, 12 décembre 2011


            Ile de Diu. Le nom déjà fait rêver. Cette petite île, ancienne colonie portugaise, s'étend au large du Gujarat dans la mer d'Oman (ou d'Arabie, au choix). Difficile de croire que nous avons toujours les pieds sur le sol indien. Les rues sont désertes, les clochers des blanches églises pointent au dessus de la ville, le fort surveille l'horizon, les canons marqués du sceau portugais sont toujours prêts à défendre la cité. Une vague de saudade s'est emparée de l'atmosphère. La communauté chrétienne a déserté, les indiens de nationalité portugaise arborent fièrement les couleurs d'un pays qu'ils n'ont jamais eu la chance de connaître. 

            Nous louons un scooter, sans casque ni permis, pour explorer les 13 kilomètres qui nous séparent de l'autre bout de l'île. La route est bonne, la circulation restreinte, les conditions sont parfaites pour débuter. De temples en plages et de plages en ports de pêche, nous roulons tranquillement, les cheveux au vent, à l'ombre des cocotiers. Les villageois affairés ne manquent jamais de nous saluer. Seul le soleil accablant répond présent sur les longues plages de sable fin désertes. Nous lui tenons compagnie quelques heures, les pieds dans les eaux tièdes de la mer d'Oman. 

Diu

 Eglise Saint Paul, plus belle de toute l'Inde, seule église de Diu en service

 
 
Dans l'ancien fort portugais

Découverte de l'île en scooter
 
Port de pêche

Chantier traditionnel de bâteaux

Photos du 11 et 12 décembre 2011