24 au 26 février

Nous décidons de profiter de nos derniers jours en Inde pour découvrir le Penjab. Cette région, située au nord ouest de Delhi, est demeurée l'une des plus riches malgré son passé douloureux. En 1947, le bonheur de l'indépendance a été fortement contrasté par les massacres engendrés par la partition avec le Pakistan. Les plus affreuses exactions se sont déroulées au Penjab, territoire séparé par les anglais qui a vu s'affronter les communautés hindoues, sikhs et musulmanes. Dès notre entrée dans le train pour Chandigarh, une autre Inde s'offre à nous. Les wagons climatisés sont peuplés de la classe moyenne penjabi, les jeunes occidentalisés y côtoient les business-man internationaux. Honey, jeune sikh aux allures de népalais, nous héberge dans sa petite collocation. Cet étudiant en géographie, féru de montagnes, nous accueille comme des rois et nous introduit dans son cercle d'amis. Tous sauf lui, trop attaché aux sommets l'Himalaya, ont pour but d'émigrer un certain temps au Canada ou aux États-Unis. Dans cette grande famille, les mariages forcés n'ont pas leur place, l'épanouissement personnel est privilégié quitte à briser les coutumes obsolètes. 
 
Suite à la partition, en 1947, le premier ministre Nehru décide de faire construire une nouvelle capitale pour le Penjab, à l'image de son idéologie nationale. Après une première équipe d'architectes américains, le français Le Corbusier récupère le projet. La ville extrêmement planifiée est constituée de secteurs autonomes encadrés par des grands boulevards et bordés par de vastes parcs. Les bâtiments administratifs et municipaux sont signés de sa main, formes géométriques et béton, on se croirait à Firminy dans la Loire. Le résultat est impressionant : la circulation est fluide, les rues sont propres et les habitants aiment leur ville. Cependant, le béton et l'esthétique de ses bâtiments vieillissent mal.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire