Ce matin, nous accompagnons Sandra à Baraat Salam, centre d'accueil d'enfants vivants seuls dans la gare de New Delhi. Nous y rejoignons Mélodie, femme d'expatrié français, qui s'occupe de l'association « Mains Tendues ». Chaque année, des fonds sont récoltés et reversés à diverses association locales dont Baraat Salam. Chaque enfant qui arrive dans ce centre y reste au maximum 9 mois, le temps de retrouver sa famille, ou, s'il refuse d'y retourner, de le placer en orphelinat. Ils sont en moyenne 50 garçons, enfermés dans deux pièces de 20 mètres carrés. Nous entrons dans la salle, accueillis par un « Namasté » (« Bonjour », littéralement « Je respecte le Dieu qui est en toi ») général. Les enfants, assis en file indienne, ont tous un large sourire. Ils sont ravis et surexcités de nous voir arriver car c'est pour eux le seul moment où ils sont pris en charge par des bénévoles pour faire quelques activités. Ils nous dévisagent tous de leurs petits yeux noirs, eux qui, quelques mois auparavant, nous auraient tiré la manche pour obtenir 10 roupies. Aujourd'hui, ils retrouvent un peu d'une enfance volée, ils n'ont plus à lutter pour manger, à se demander sur quel trottoir ils pourront dormir. Âgés de 5 à 15 ans, certains sont timides, craintifs, d'autres très avenants. L'un d'entre eux n'a que 9 ans, il a traversé seul l'Inde d'est en ouest depuis le Bengale pour tenter de mieux survivre dans la ville. Au programme de la matinée : gymnastique, goûter, dessin et chant. Certains ont besoin d'un petit coup de pouce car ils n'ont jamais tenu de crayon de leur vie...
L'après-midi est consacrée à des visites conseillées par Sandra et Nicolas. Le soir, nous assistons à un spectacle de danse contemporaine indienne au Lycée Français. Parmi le public se trouve M Abalain, ancien professeur de SVT à Lisbonne. Le rendez-vous est pris pour notre retour sur Delhi début février, et peut-être même à Noël à Goa.
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