Nous choisissons de faire étape à Gokarna, village à 3 heures au sud de Goa, pour y rencontrer une jeune famille franco-suisse de couchsurfeurs qui habite ici une bonne partie de l'année. Seb, Meli et leur petite Laïa nous ouvrent les portes de leur havre de paix. Cela fait 6 ans qu'ils passent la moitié de l'année à construire leur maison dans la jungle qui surplombe la baie Kudlee Beach. Amoureux de la nature, ils ont voulu montrer que bâtir une maison en respectant l'environnement et en s'adaptant aux contraintes locales est à la portée de tous, à condition d'être réellement motivé. Le résultat est là : leur habitation est constituée d'une grotte, où la température reste fraîche tout au long de la journée (élément important dans une région où les températures varient entre 25 et 45°C en dehors de la mousson), se prolongeant par une voûte de métal recouverte d'un minimum de ciment pour assurer sa longévité sous un soleil de plomb. Plusieurs bac de récupération d'eau permettent d'arroser leur jardin terrassé qu'ils ont réussi à fertiliser par différentes techniques écologiques.
Ils nous prêtent un bout de leur terrain et une toile de tente. Nous profitons pleinement de cette ambiance paisible au rythme des lectures et des vagues. La plage de Kudlee est une baie où de nombreux occidentaux de tous les âges ont décider de s'installer pour une longue période. Cette plage de Gokarna est devenue ce qu'était Goa dans les années 70, le rendez-vous des hippies et baba-cools. Des rassemblements de musiciens s'improvisent chaque soir sur le sable au coucher du soleil.
Notre charmante famille hôte nous invite dès le premier soir à passer le réveillon et le soir de Noël avec leurs amis. Seb et Meli sont de jeunes trentenaires riches d'une expérience de 10 ans de voyage à travers l'Afrique, l'Europe et l'Asie. Ils ont eu le courage de sortir d'une voie toute tracée pour vivre leur rêve. Autodidactes, ils ont acquis des connaissances en bâtiment et agriculture dans le but de réhabiliter une vieille ferme en Savoie qui leur permet de vivre. Difficile après un tel séjour de reprendre la route dans l’inconfort et le bruit des transports indiens.
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