A la sortie du bus, le ton est donné : il va faire chaud, très chaud, et humide. Nous débarquons, en nage, à Cochin, principale ville du Kerala. Ce port se divise en trois presque-îles reliées par ferry : Ernakulum, Willingdon et Fort Cochin. D'abord aux mains des portugais dès le début du XVIe siècle, il fut pris par les hollandais avant d'être cédé aux anglais au XIXe. Depuis 1947, au lendemain de l'indépendance du pays, le parti communiste occupe une place importante dans le Kerala. Par ailleurs, c'est dans cette région très pieuse que se côtoient hindous, chrétiens et musulmans dans des proportions assez équilibrées. Le surprenant mélange d'une politique à tendance communiste, des missions chrétiennes et d'une forte expatriation vers le Moyen-Orient ont fait du Kerala la région la plus développée de l'Inde. En effet elle fait figure d'exception en Inde : le taux d'alphabétisation approche les 100%, les femmes sont plus nombreuses que les hommes et le PIB par habitant frôle celui des Etats-Unis.
Kamal, hindou, son épouse chrétienne Tessa et leur deux enfants nous reçoivent dans leur appartement, au premier étage d'un immeuble avec piscine et salle de sport. Ils nous font découvrir les subtilités de la cuisine kéralaise essentiellement à base de noix de coco et nous conseille une multitude d'activités. Très vite, voyant que l'ayurveda nous intéresse, Kamal organise un week-end chez un ami praticien qui traite des patients atteints de la sclérose en plaque. Son centre, au bord d'une rivière au milieu d'une forêt, est l'endroit idéal pour une prise en charge complète du malade. A la fraîcheur du petit jour, nous partons à bord d'un canoë explorer les méandres de la rivière. Après un repas ayurvédique, nous prenons le temps de discuter avec le médecin et son épouse allemande, des traitements employés pour ce type de pathologie neuro-dégénérative face à laquelle la médecine moderne est impuissante. Les résultats sont apparemment concluants comme le témoigne le suivi de leur patientelle internationale.
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